Le technicien.nes en santé animale, ou TSA, a pour rôle de soutenir et seconder le médecin vétérinaire dans ses fonctions. Il est le bras droit, le bras gauche et les yeux du médecin vétérinaire. Sa tâche consiste à recueillir des données physiologiques, faire des prélèvements et aider aux traitements des patients en suivant le plan émis par le vétérinaire. Il peut exercer dans divers domaines de la santé animale comme en médecine des petits animaux, en médecine zoologique, en laboratoire et centre de recherche, en médecine des animaux de ferme et même en inspection des aliments.
Bien que nous entendions de plus en plus parler de la profession de TSA, celle-ci est relativement jeune au Québec. L’obligation d’obtenir un diplôme d’études collégiales en techniques de santé animale pour pratiquer n’est obligatoire que depuis 2007. Pour obtenir ce diplôme, les étudiants doivent réussir trois ans d’études dans l’un des huit cégeps qui offrent le programme au Québec :
- Collège Lionel-Groulx;
- Cégep de St-Hyacinthe;
- Cégep de Sherbrooke;
- Cégep de La Pocatière;
- Collège Laflèche (privé);
- Cégep Beauce-Appalaches;
- Cégep de Saint-Félicien;
- Collège Vanier (anglais).
Après avoir obtenu leur diplôme d’études collégiales en techniques de santé animale, les nouveaux TSA peuvent directement intégrer le marché du travail.
Qu’est-ce que la certification?
Avez-vous déjà noté l’acronyme « TSAc » à la suite du nom du technicien que vous avez rencontré? Ce petit « c » signifie certifié. Cette certification n’est pas obligatoire au Québec, mais accessible à tous les techniciens en santé animale désirant l’obtenir en passant un examen national reconnu partout en Amérique du Nord nommé « ENTSA », ou « VTNE » en anglais. En plus de procurer une certaine satisfaction chez le technicien obtenant sa certification, elle permet de garantir une homogénéité de la pratique, un standard de compétences et un maintien de ces compétences en suivant des formations continues obligatoires.
Qu’est-ce que la spécialisation?
Après leur certification, certains techniciens en santé animale désirent poursuivre leur perfectionnement dans une spécialité en particulier. Après avoir répondu à tous les critères d’admissibilité, ils peuvent alors soumettre leur candidature pour débuter le processus de spécialisation. Un nombre minimal d’heures travaillées dans le domaine souhaité est demandé afin de pouvoir soumettre sa candidature. Ce nombre varie d’une association à l’autre, mais peut aller jusqu’à 6000 heures. Cette spécialisation doit se faire via une association reconnue par la NAVTA (National Association of Veterinaty Technicians in America), et n’est disponible qu’aux États-Unis. Le processus de spécialisation est très rigoureux; il varie selon la spécialité et dure plusieurs années.
Voici les spécialités en technique de santé animale reconnues :
- Urgence et soins critiques
- Dentisterie vétérinaire
- Médecine interne des petits animaux
- Médecine interne des grands animaux
- Oncologie vétérinaire
- Neurologie vétérinaire
- Cardiologie vétérinaire
- Anesthésie et analgésie
- Médecine zoologique
- Pathologie clinique
- Animaux de laboratoire
- Médecine du comportement
- Pratique clinique
- Dermatologie
- Médecine équine
- Réadaptation physique
- Ophtalmologie
- Chirurgie vétérinaire
- Imagerie diagnostique
- Nutrition animale
Après l’acceptation de sa demande initiale, le technicien doit, sur une année, préparer et soumettre une demande complète et c’est seulement lorsque celle-ci est acceptée que le technicien est invité à passer l’examen pratique. Une fois l’examen réussi, le technicien certifié est officiellement considéré comme un spécialiste! Il peut alors ajouter les lettres « VTS » (veterinary technician specialist) ainsi que son domaine de spécialisation dans sa signature. Par exemple, un technicien spécialisé en anesthésie et analgésie ajoutera les qualifications suivantes à sa signature : VTS (Anesthesia & Analgesia).
Au Québec, en date de septembre 2024, seulement huit TSA ont obtenu le titre « VTS ».