Depuis quelques années, nous entendons de plus en plus parler de la présence de tiques au Québec. Qu’en est-il exactement ?
Qu’est-ce qu’une tique ?
La tique est un insecte faisant partie de la famille des acariens. Son corps a une forme ovale et généralement de couleur brune. La tique peut atteindre différentes tailles selon son stade de vie. Les larves et les nymphes sont très difficiles à reconnaître, car elles sont de très petite taille (moins de 1 mm). Les tiques adultes peuvent par contre mesurer entre 4-6 mm, et même plus lorsqu’elles sont gorgées de sang.
Où retrouve-t-on les tiques ?
Les tiques se trouvaient uniquement aux États-Unis jusqu’aux années 2000. Depuis ce temps, nous en voyons de plus en plus au Canada et au Québec. Les principaux facteurs responsables de l’arrivée des tiques dans nos régions sont le réchauffement climatique et les oiseaux migrateurs qui, au printemps, transportent des tiques dans leur plumage et les laissent tomber sur leur passage.
Au Canada, l’expansion s’est faite rapidement dans plusieurs régions. Au Québec, la Montérégie est la région la plus affectée, car elle se situe proche des zones enzootiques des États-Unis.
Il est possible de consulter une carte afin de voir quelles sont les régions à risque.
Les tiques adorent la chaleur et les milieux humides. Dans nos régions, elles vont principalement se retrouver dans les forêts de feuillus ou les forêts mixtes. Tous les endroits où il y a des herbes hautes sont favorables aux tiques.
Comment se nourrissent-elles ?
Les tiques se nourrissent du sang de mammifères, d’oiseaux et de reptiles. Ainsi, nos animaux domestiques tels que les chiens, les chats et les furets sont des sources d’alimentation potentielles. Les tiques se tiennent dans les buissons et sur des brins d’herbe. Lorsqu’une proie passe à proximité, elle s’agrippe à elle à l’aide de ses pattes. Par la suite, la tique se promène sur le chat afin de trouver un endroit où se nourrir. Il est important de savoir que la plupart du temps, nous les retrouvons à proximité de la tête, du cou et du dos du chat. Pour se nourrir, les tiques utilisent leurs pièces buccales qu’elles planteront dans la peau du chat et débuteront leur repas de sang par la suite. À la fin du repas, la tique se décroche de l’animal et retourne dans la nature.
Est-ce qu’une morsure de tique est dangereuse pour mon chat ?
Certaines tiques sont porteuses d’agents infectieux. Leur morsure peut ainsi mener à de graves infections ayant des conséquences importantes sur leur santé. La maladie de Lyme est l’infection transmise par les tiques qui est la mieux connue. Il existe également plusieurs autres agents infectieux transmis par les tiques qui ont de graves conséquences sur la santé et qui sont encore méconnus.
Que doit-on faire si on voit une tique sur notre animal ?
Il faut retirer la tique repérée le plus rapidement possible, car plusieurs agents pathogènes sont transmis dans les heures suivant son attachement. Pour retirer une tique, il vous faudra un petit crochet de plastique tel que celui illustré. Vous pouvez retrouver ce crochet en clinique vétérinaire.
Vous pouvez retirer la tique en quelques étapes faciles :
- Insérer la tique dans la fente du crochet;
- Soulever légèrement le crochet;
- Tournez le crochet dans le sens antihoraire (la tique se décrochera généralement en 2-3 tours);
- Désinfecter la plaie.
Il est très important de porter des gants lors de cette manipulation, car plusieurs agents pathogènes peuvent vous être transmis via de petites abrasions sur vos mains. Il est également important de ne pas arracher la tique, car les pièces buccales de cette dernière resteraient dans la peau du chat, ce qui pourrait créer une inflammation au site de morsure.
Comment prévenir les tiques ?
Pour les chats, il existe peu de produits préventifs pour les tiques, car la plupart sont toxiques et peuvent même entraîner la mort. Par contre, les chats sont résistants à la maladie la plus fréquemment transmise par les tiques ici au Québec, soit la maladie de Lyme. Ainsi, la recommandation au Québec chez le chat est de retirer la tique dès qu’elle est repérée.